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Pour Habiba Bigdade sans réponse concrète aux Gilets jaunes, la «mobilisation continuera encore»

J’étais samedi 11 mai 2019 l’invitée du JT sur @rtfrance.

Entretien du 11/5/2019 avec Habiba Bigdade, adjointe (DVG) au maire de Nanterre. Elle intervient sur le plateau de RT France pour commenter le 26e samedi consécutif de mobilisation, pour ce mouvement social qui dure depuis près de 6 mois.


La mobilisation des #giletsjaunes traduit un malaise social qui ne pourra prendre fin que lorsque les inégalités territoriales et les inégalités socio économiques persisteront.
Nous avons besoin d’investissement dans les collectivités territoriales et plus de valorisation des revenus du travail ou des aides sociales.
J’ai déploré la baisse des recettes à #nanterre .
L’ISF est une recette non négligeable nécessaire pour investir dans les services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n’en n’ont pas, le moyen de mieux traquer l’évasion fiscal qui est un énorme manque à gagner.
Au lieux de ça le gouvernement vends ce qui rapporte le plus comme les aéroports de Paris, mais bientôt ce sera de l’histoire ancienne en nous mobilisant prochainement pour voter lors du référendum contre la privatisation d’ADP.
#electionseuropeennes

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Le mouvement des gilets jaunes: Les conséquences d’une politique « ni de gauche ni de droite »

Tribune du groupe socialiste et divers gauche – Nanterre Info- Janvier 2019

Le mouvement des gilets jaunes: Les conséquences d’une politique « ni de gauche ni de droite »

Depuis quelques semaines notre pays vit au rythme du mouvement des gilets jaunes.

La baisse du pouvoir d’achat, la stagnation des salaires, la fermeture des services de proximité, la fiscalité explosée, autant de raisons qui ont décidé ces femmes et ces hommes à élire domicile sur des ronds-points et aux péages d’autoroutes. Ils dénoncent, à raison, haut et fort cette politique fiscale qui les étrangle et qui préserve les contribuables les plus riches

Considérant n’être plus représentés par personne et animés par un sentiment de défiance à l’égard des institutions, ils se sont retrouvés, malgré eux, porte drapeau d’un mouvement prenant jour après jour de plus en plus d’ampleur.

Face à cette crise aux causes multiples et cette colère contagieuse, nous considérons que les réactions du gouvernement et du Président ont été inappropriées

En résistant trop longtemps face à la fronde contre l’augmentation des taxes du carburant pour tout compte fait reculer, le Président, enfermé dans un silence arrogant, a pris le risque d’embraser le pays. Débordé par une violence inacceptable attisée par des extrémistes, notre socle républicain a vacillé.

Après ces premiers atermoiements, le Président lors de son allocution a tenté d’éteindre la grogne en proclamant un état d’urgence sociale. Bien qu’il ait consenti un effort financier non négligeable, les mesures annoncées n’auront a priori que peu d’effet sur la fracture sociale et territoriale qui abime notre pays. Face à cette deuxième tentative, si ce dernier ne prend pas la juste mesure du malaise et ne cherche pas à en comprendre ses raisons pour les traiter en profondeur il perdra définitivement le cap.

Il ne s’agit pas de renoncer à la transition energetique, il s’agit de la financer autrement avec notamment un plan de grande envergure alimenté par l’ISF, par les fruits de la lutte contre l’évasion fiscale, et en renonçant à la transformation du CICE.

Nous saluons à cet égard la motion de censure déposée par l’union de la gauche au parlement pour alerter le gouvernement sur la mauvaise direction prise.

Cependant il faut garder l’espoir que ce mouvement soit finalement entendu. En annonçant vouloir confier aux élus locaux et aux corps intermédiaires la mise en place d’états généraux dans tous les territoires, comme ils le réclamaient depuis près d’un mois, Emmanuel Macron parviendra, peut-être  à renouer le dialogue avec les Français et à redonner ainsi un sens à son mandat.

Si Nanterre n’a pas connu de véritables barrages de gilets jaunes, avec un taux de pauvreté supérieur à 20 % et un taux de chômage de 16 % la crise sociale n’épargne pas notre territoire. Par sa politique sociale volontariste, notre ville est d’ailleurs en première ligne pour en atténuer les effets.

A l’aube de cette nouvelle année, il nous reste plus qu’à nous souhaiter  collectivement des jours meilleurs. A chacun  d’entre  vous, nous vous présentons tous nos vœux de bonheur et de réussite et soyez assurés de notre indéfectible soutien.